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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
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Téléphones
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Email
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Allocution du

Camarade ADE MENSAH François

 Secrétaire Général

 
  • Abidjan, le 1er mai 2010

    • Monsieur le Représentant de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi ;
    • Monsieur le Maire de la Commune de Treichville ;
    • Excellence Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
    • Monsieur le Représentant Résident du BIT ;
    • Monsieur le Représentant de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) ;
    • Monsieur le Représentant de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME) ;
    • Monsieur le Président du Conseil d’Administration de la MUGEF-CI ;
    • Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux  et Directeurs Centraux ;
    • Monsieur le Secrétaire Général du FDFP ;
    • Honorables et Distingués Invités en vos titres, grades et qualités ;
    • Camarades Travailleuses ;
    • Camarades Travailleurs ;
    • Mesdames et Messieurs.

     

    Ce samedi 1er mai 2010, les travailleurs de Côte d’Ivoire commémorent la fête du travail, en souvenir de la manifestation historique de la classe ouvrière pour revendiquer de meilleures conditions dont la journée de 08 heures.

    En mémoire des vaillants pionniers tombés au cours de la répression sauvage qui s’est abattue sur la marche pacifique du  samedi 1er mai 1886 à CHICAGO, aux Etats-Unis d’Amérique, ainsi qu’à celles des camarades qui nous ont malheureusement quittés depuis le 1er mai 2009, voudrions-nous vous inviter à observer une minute de silence.

    Mesdames et messieurs, distingués invités, l’honneur nous revient, et ce, au nom du Camarade François ADE-MENSAH, Secrétaire Général de l’UGTCI, de vous adresser le salut déférent, fraternel et militant du comité d’organisation des présentes festivités.

    Nous voudrions également, vous traduire toute notre gratitude, pour votre présence si distinguée à ce grand rassemblement des travailleurs.

    Camarades travailleurs et travailleuses venus très nombreux à ce meeting, nous vous félicitons très chaleureusement pour avoir répondu si massivement à notre appel.

    Cette mobilisation, parfaite illustration de la vitalité certaine de vos syndicats respectifs et du dynamisme de l’UGTCI, est également la preuve de la détermination de chacune et chacun de vous, à contribuer à la pleine réussite de cette grande fête.

    • Monsieur le Représentant de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi ;

     

    • Honorables et distingués invités,

    Voici déjà dix longues et pénibles années que les travailleurs subissent les effets particulièrement dramatiques de la crise militaro-politique à rebondissements, dans laquelle la Côte d’Ivoire, notre pays, est embourbée depuis le tristement célèbre coup d’Etat de décembre 1999.

    Cette grave crise aux conséquences incalculables, a connu des périodes d’accalmie sanctionnées par des accords sans lendemain. Elle a surtout été marquée par des péripéties politiciennes et autres embrouillaminis qui ne laissent nullement entrevoir une quelconque issue de sortie en direction de la paix.

    Et pourtant, nous n’avons eu cesse d’interpeler les protagonistes et les acteurs politiques de notre pays, à l’effet d’impulser une dynamique de recherche de solutions pacifiques et pragmatiques.

    Que de fois n’avons-nous pas nourri le secret espoir de parvenir enfin à la paix que chacun de nous croyait toute proche, à l’avènement de chacun des accords !

    Force est de constater que le pays va de mal en pis, et, que le processus de sortie de crise, le dernier du genre, est visiblement en panne par la seule et unique volonté des acteurs politiques.

    Pendant ce temps, l’économie s’effondre et les indicateurs de performance enregistrent des niveaux alarmants, à savoir :

    • Taux de croissance quasi nul ;
    • Chômage galopant (44% de la population active) ;
    • 50% des Ivoiriens vivent sous le seuil de pauvreté avec moins d’un dollar par jour ;
    • Hausse anarchique du prix du carburant ;
    • Flambée vertigineuse des prix des denrées de grande consommation ;
    • 750 entreprises sinistrées ;
    • 80.000 emplois perdus ;
    • Plus de 135 milliards de masse salariale annuelle envolés.

     

    Toutes choses qui ont occasionné de nombreuses protestations sociales comme la récente et pourtant prévisible grève des transporteurs pour exprimer leur ras-le–bol, comme ce fut le cas pour la grève générale de l’UGTCI en juillet 2008, pour dénoncer la cherté de la vie, suite à la hausse du prix du carburant.

    Malheureusement, nous faisons l’amer constat que les pouvoirs publics n’ont tiré aucune leçon de ce vaste mouvement de protestations, de sorte que les cadres de réflexion mis en place n’ont pas fonctionné. Et pourtant l’UGTCI n’a eu de cesse de les interpeller sur la question, comme je le réitérais ici même le 1er mai 2009.

    Par ailleurs, la question de l’emploi, principale préoccupation des jeunes, relève désormais de la simple hypothèse dans un monde du travail en proie à des licenciements massifs et à des mises en chômage technique pour des pseudos motifs économiques, sans mesures d’accompagnement.
    Dans un tel contexte, que peut-on faire ?

    Doit-on désespérer d’une Côte d’Ivoire victime d’une cascade de crises devant lesquelles tous semblent impuissants ?

    En effet :

    • pris en otage et défigurée par une crise militaro politique politicienne,
    • cloué au sol par une crise économique et financière aigüe,
    • paralysé par des crises sociales à répétition, expression de complaintes récurrentes du corps social plongé dans une pauvreté sans nom,
    • confiné dans son dernier retranchement par une pression sociale due à la crise de l’emploi, qui, si elle n’est réglée, peut s’avérer être une source certaine de désastre,

    Ce pays a-t-il encore la capacité et les ressources, pour prétendre promettre un avenir radieux ou à tout le moins, l’espérance de lendemains meilleurs à ses filles et à ses fils ?
     

    • Monsieur le Représentant de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi,
    • Honorables invités,

    Après avoir consenti d’énormes sacrifices pour accompagner les différents processus de sortie de crise, les travailleurs se sentent trahis et sont habités par des sentiments d’amertume, de chagrin et de rancœurs.
    Car, les travailleurs font le désolent constat, que l’élection présidentielle présentée comme le terme du désormais fameux processus de sortie de crise, ne fait l’objet d’aucun chronogramme précis et se trouve donc sans lisibilité aucune.

    Est-ce possible d’accorder encore du crédit aux promesses des uns et aux menaces du bout des lèvres des autres ?
    Nous pensons que non, et, les derniers développements du climat politique illustrent à suffisance le flou artistique servi au peuple par la classe politique, tant du pouvoir que de l’opposition.

    Camarades travailleurs, comme dit un adage bien du terroir, la vérité rougit les yeux mais ne les crève point.

    Face donc à ce tango auquel il nous a été donnée de participer, nous voudrions, en votre nom à tous, inviter les acteurs politiques de tous les bords à libérer le peuple souverain de Côte d’Ivoire, abusivement et injustement pris en otage.

    Nos acteurs politiques ont-ils atteint leurs limites ?
    Ont-ils lamentablement échoué ?
    Ce sont bien des questions que nous sommes en droit de nous poser.

    Acteurs politiques de tous bords, épargnez à la Côte d’Ivoire un scénario catastrophe, car, notre pays a encore les moyens de rebondir et de reconquérir sa place dans le concert des nations, à la seule condition de voir restaurer la paix sur la base de la confiance retrouvée entre les filles et fils de ce pays, aux fins d’une réunification effective du territoire.

    Si le désarmement reste une des étapes à franchir, l’APO nous en a donné l’articulation à travers la mise en opérationnalité du Centre de Commandement Intégré. Engageons donc la réalisation effective de cet accord politique qui reste et demeure notre boussole. 

    L’UGTCI a retenu de ne pas présenter de revendications cette année, pour exprimer son désarroi face à la souffrance du plus grand nombre et de l’indifférence que l’on observe.

    Cependant, après quarante huit (48) ans de syndicalisme responsable, car, l’UGTCI est née en Août 1962, nous avons néanmoins fait preuve d’élévation pour sacrifier au rituel et soumettrons donc à l’approbation des nôtres, cinq (05) résolutions et une motion spéciale de remerciement à Monsieur le Président de la République.  

    • Monsieur le Représentant de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi,
    • Honorable et distingués invités,
    • Mesdames et messieurs,

    C’est sur ces mots que nous allons devoir clore notre propos, non sans vous avoir réitéré, les très sincères remerciements du comité d’organisation, pour l’intérêt que vous portez au monde du travail, en général, et singulièrement à l’UGTCI.
    Vivement que la paix revienne dans ce pays naguère havre de paix, de prospérité et de bonheur.

    Bonne fête du travail à tous et à toutes.
    Et que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !

    Merci pour votre attention soutenue.

    ADE-MENSAH François
    Secrétaire Général De l’UGTCI

 

 
 
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